Confiance en soi - s’en sortir
J’aurais voulu pouvoir nommer cet article : « les dix clefs pour regagner confiance en soi ». Vous et moi aurions trouvé cela très attrayant, mon algorithme aurait été ravi, bref, tout le monde aurait été content.
Mais comme je vous l’expliquais dans l’article précédent, j’ai un problème avec le diagnostique (le manque de confiance en soi) et surtout les solutions proposées à cette problématique.
Vous l’aurez compris, je ne me positionne pas en faveur d’une solution passant par l’idée d’un effort de volonté sur soi. D’expérience, j’ai constaté à de nombreuses reprises que cette solution était, au mieux, très laborieuse, c’est-à-dire requérant une énorme quantité d’énergie pour un résultat moindre, au pire, inefficace, c’est-à-dire inopérante, ne produisant aucun résultat.
Chaque personne est unique, et c’est d’abord ce qu’il faudrait poser d’emblée.
Il n’existe pas de « problèmes de confiance en soi ». Il n’existe que des destins individuels uniques, faits de blessures, de configurations familiales, d’injonctions inconscientes uniques et requérant une attention individuelle.
Mais il est déjà possible de dire que, lorsqu’on ne s’aime pas, lorsque quelque chose coince en soi vis-à-vis de soi, lorsqu’on se sent décalé dans sa vie, c’est qu’une porte s’ouvre vers un plus grand chemin d’amour.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
Ça veut dire qu’il est possible de se rejoindre soi-même dans son histoire, dans ses émotions vécues, dans ses traumas, et de guérir par le contact tendre avec soi-même.
Comment ? Certaines personnes le font parce que la vie les traverse, et que la vie ne leur donne pas le choix. Certaines personnes le font lorsqu’elles comprennent que les jours leur sont comptés. Certaines personnes ont envie d’y travailler activement, consciemment, de cheminer avec un thérapeute, avec un enseignant, avec des lectures, ou d’autres choses encore.
Tous les trois peuvent s’entremêler au cours d’une vie.
Comment je m’en sors, de mon problème de confiance en moi ?
D’abord en comprenant que je ne suis pas un problème, je suis un humain.
Et qu’il ne s’agit pas de bidouiller une confiance factice avec le temps, qui me rendrait fier ou fière de l’extérieur, en cochant enfin les cases qu’il me manquait pour être enfin quelqu’un de stylé selon mes critères déconnants.
Il s’agit de petit à petit, me rencontrer dans mes émotions, ma fragilité, mon histoire, et d’apprendre à aimer l’humain que je suis, ni plus, ni moins, pour pouvoir cheminer avec moi, et non pas contre moi.